Le roi d'Angleterre est mort sans héritier. Mais dans le jardin d'un presbytère, à Londres, est apparue une épée magnifique, enfoncée dans une enclume et une grosse pierre. Sur le pommeau, on peut lire : « Celui qui arrachera cette épée et de la pierre et de l'enclume sera de droit roi d'Angleterre ». Nombreux sont ceux qui s'y sont essayés, aucun n'y est parvenu. Dans sa chaumière, au cœur de la forêt, Merlin l'enchanteur attend un invité. Ses dons divinatoires lui ont appris qu'il s'agit d'un garçonnet promis à un brillant avenir.
En 1963, Walt Disney adapte L'Épée dans la pierre de l’écrivain britannique T. H. White, qui décrit la jeunesse du roi Arthur et son apprentissage auprès du magicien Merlin. Le producteur a acheté les droits en 1939, un an après la sortie du livre, mais, la conjoncture aidant, s’est vite désintéressé du projet. C’est après le succès de Camelot (1960), comédie musicale de Broadway, adaptée de The Once and Future King de T.H. White, que Disney se remet au travail.
Adaptation mêlant drôlerie et fantaisie, Merlin l’enchanteur met en scène une figure très éloignée du sage druide du cycle arthurien : un magicien gaffeur et farfelu, accompagné du hibou Archimède, son "familier" grognon, et de son disciple, Moustique, orphelin de 12 ans et futur roi Arthur.
Cinq tonnes de peinture, cinquante kilomètres de pellicules, neuf cents décors… ces chiffres exorbitants montrent bien l’énergie et les moyens monumentaux déployés par Disney pour ce long métrage d’animation. On y découvre un trait plus vif et nerveux, qui abandonne les rondeurs enfantines – et la "mièvrerie" dont se moquait tant Tex Avery – des précédentes productions. Ici, pas de princesse ni de chevalier, mais un film empli de gags et de bonhomie.
« La magie place le film sous le signe de la transformation permanente, des changements d'échelle, des explosions de couleurs... En point d'orgue, un duel d'anthologie oppose Merlin à la sorcière Madame Mim, qui se livrent bataille en adoptant les formes animalières de leur choix, et en en changeant au gré des circonstances. Toujours plus grosse, Madame Mim termine la partie en dragon, mais perd contre un Merlin devenu microbe, qui lui transmet une effroyable infection. Un bouquet final avant la fin du film, là n'est pas la moindre des originalités de ce film au charme biscornu. » (Isabelle Regnier, Le Monde, 27-28 décembre 2009)
Merlin l’enchanteur (The Sword in the Stone)
États-Unis, 1963, 1h20, couleurs, format 1.37
Réalisation Wolfgang Reitherman, Clyde Geronimi, David Hand
Scénario Bill Peet, d'après L'Épée dans la pierre de T. H. White
Animation Milt Kahl, Frank Thomas, Ollie Johnston, John Lounsbery
Musique George Bruns ; Richard M. Sherman, Robert B. Sherman
Montage Donald Halliday
Direction artistique Ken Anderson
Production Walt Disney, Walt Disney Productions
Sortie aux États-Unis (New York) 25 décembre 1963
Sortie aux États-Unis 21 juin 1964
Sortie en France 16 décembre 1964
Distributeur The Walt Disney Company France
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