Billetterie

Le Nabab

de Albert Capellani , France , 1913

Sublimes moments du muet  / Label Lumière Classics 2023

Grâce à son travail, le forgeron Bernard Jeansoulet fait vivre sa mère et son frère Louis. Mais celui-ci trouve un emploi à Paris, où il se laisse griser par l’atmosphère de la capitale. Une jeune femme, qu’il a délaissée, se venge en l’accusant de lui avoir dérobé ses bijoux : Louis est condamné à cinq ans de prison. Bernard cache à sa mère le malheur de son frère et, désemparé, décide de quitter le pays pour tenter de faire fortune en Afrique.

 Le Nabab C Fondation Jerome Seydoux Pathe 4 © Fondation Jérôme Seydoux


Albert Capellani (1874-1931) est considéré comme l’un des grands pionniers du cinéma mondial. Il travaille d’abord dans le monde de la finance avant de devenir en 1904 administrateur de l’Alhambra, le music-hall parisien. Un an plus tard, Ferdinand Zecca, récemment entré chez Pathé, le débauche pour qu’il travaille avec lui au sein des studios. D’abord assistant, Capellani devient très vite metteur en scène et réalise un très grand nombre de courts mélodrames. En 1908, il est nommé directeur artistique de la SCAGL, la Société cinématographique des Auteurs et Gens de Lettres, fondée par Charles Pathé dans le but de produire des versions d’œuvres littéraires réputées. Dès lors, Capellani se lance dans l’adaptation de grands classiques français, notamment Germinal et Les Misérables, réalisés en 1913, qui feront sa renommée.

Situé entre ces deux immenses œuvres, Le Nabab, adapté du roman d’Alphonse Daudet, illustre bien le désir du cinéaste et de Pathé de porter à l’écran le patrimoine littéraire français mais aussi de produire des œuvres réalistes ; la multiplicité des décors et le recours aux extérieurs, le travail sur le cadrage et l’organisation interne des plans, l’inventivité du montage manifestent un sens neuf de la dramaturgie, que partagent les autres grands réalisateurs du moment, Louis Feuillade, Victorin Jasset ou Maurice Tourneur. Le cinéma muet français atteint alors son premier sommet.

« Avant Griffith, Capellani a beaucoup œuvré pour que le cinéma devienne un peu moins un spectacle forain, et un peu plus un art. Par le choix des sujets, d'abord : les courts métrages mélos des débuts (Mortelle idylle, Pauvre mère...) sont peu à peu délaissés au profit d'adaptations ambitieuses des classiques de la littérature […] Mais aussi par des audaces narratives qui posent les premiers jalons de la mise en scène de cinéma. Les plans ne sont plus seulement conçus comme une succession de tableaux : Capellani joue sur la profondeur de champ et les changements de cadre. Il utilise le montage, encore balbutiant, pour raconter sans passer par des intertitres explicatifs. Si les séquences en studio restent souvent figées, Capellani surprend par le dynamisme de ses extérieurs. » (Samuel Douhaire, Télérama, 22 juin 2011)

Le Nabab
France, 1913, 55 min, noir et blanc, format 1.33

Réalisation Albert Capellani
Scénario Jean-José Frappa, d’après le roman éponyme d’Alphonse Daudet
Production S.C.A.G.L. - Société cinématographique des Auteurs et Gens de Lettres

Interprètes
Léon Bernard, Jean Dax, Marcelle Frappa, Pierre Larquey, Mévisto

Sortie en France
23 mai 1913

Distributeur Fondation Jérôme Seydoux - Pathé
Restauration 4K par la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé au laboratoire L’Image Retrouvée, avec le soutien du CNC.

Film ayant reçu le label
Lumiereclassics Logo

 

 

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT ma 17 9h - CC Institut Lumière (Hangar)
En présence de Pénélope Riboud-Seydoux, Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

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