La quiniela

Histoire permanente des femmes cinéastes : Ana Mariscal

Saisissant avec brio l’air du temps, Ana Mariscal réalise La quiniela en 1960. À cette époque, une grande partie de la société espagnole a une véritable obsession pour les paris. C’est sans doute l’espoir de changer de vie – ou, a minima, d’améliorer le quotidien – qui anime ici les parieurs, finalement peu aficionados de football.

La quiniela est une comédie aux accents costumbristos, ce courant littéraire décrivant les us et coutumes d’un milieu ou d’une société, et inspiré de la tradition de la sainete, critique sociale courte et vive issue de l’opéra-comique. Le film évoque surtout les rêves universels de la jeunesse.

La quiniela fait partie des films plus commerciaux, plus populaires de la cinéaste et productrice. Pour autant, « [avec ses films] et son infatigable travail avec d'autres cinéastes, Ana Mariscal a toujours cherché les solutions qui lui permettraient de continuer à raconter ses propres histoires. Dans les lacunes, les intermittences et les éventuelles incohérences de sa trajectoire, on peut lire une détermination à défendre les projets qui lui permettraient de construire sa voix en tant que cinéaste. » (Sonia García López)

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