Billetterie

L'État des choses

Der Stand der Dinge

de Wim Wenders , République fédérale d’Allemagne , 1982

Prix Lumière : Wim Wenders

Au Portugal, dans un hôtel dévasté par une tempête, une équipe de cinéma tourne The Survivors, remake d'un film de science-fiction des années 50. Mais le producteur part pour Los Angeles sans laisser d’argent, et le tournage doit être arrêté. La consternation fait place au désœuvrement, puis à l'attente...

 EtatdesChoses2 Wim Wenders Stiftung
© Wim Wenders Stiftung

L’État des choses est né d’un hasard. En contact avec une comédienne et le producteur du Territoire de Raoul Ruiz, Wim Wenders apprend les difficultés financières du tournage. Il décide de se rendre sur place pour donner la pellicule restant de son précédent film. Enlisé depuis des mois dans le tournage de Hammett, il découvre au Portugal un cadre splendide, une équipe réduite et une liberté de création dont il a la nostalgie. L’État des choses naît en dix jours, avec une partie de l’équipe du film de Ruiz, et un sujet librement inspiré de ses difficultés. Pour Wenders, « c’est vraiment un "film trouvé" » (Positif n°251, novembre 1982)

Film miroir, L’État des choses est multiple : le film dans le film, remake de Most Dangerous Man Alive d’Allan Dwan (1961) ; le tournage interrompu, laissant une équipe en proie à l’ennui, au doute, à la solitude et à l’angoisse ; et le film noir qui commence, dès le pied posé sur le sol américain. Interrogeant le cinéma et ses difficultés, les rapports entre création et industrie, mais aussi les points de vue américain et européen (filmés depuis le point le plus à l’Ouest de l’Europe), Wim Wenders signe un manifeste pour un cinéma indépendant. Pour « faire ressortir l’essentiel » (art. cit.), le cinéaste renoue avec le noir & blanc, accompagné du maître du genre, Henri Alekan, et signe un film-clé sur le récit. « Les seules choses que j’ai envie de raconter sont des détails, qu’il s’agisse de villes, d’émotions ou d’égarements. Les seules choses que j’ai envie de raconter ne sont pas racontables – sans histoires. On trouve ça dans le film. Friedrich dit : “Il n’y a plus d’histoires”, et puis il lui arrive, à lui justement, une véritable histoire. L'État des choses, la manière même dont il est né, en est un exemple. Ce film était un vol sans visibilité, il aurait pu se dérouler autrement, montrer quelque chose d’autre. Je dois lui savoir gré de m’avoir justement montré ça : la vérité sur les "histoires". L’idée que le cinéma aurait quelque chose à voir avec la vie et l’expérience (mon expérience d’auteur aussi bien que les expériences des spectateurs), cette idée – le film me l’a clairement montré – est indissolublement liée aux histoires. » (Wim Wenders, Frankfurter Rundschau, 6 novembre 1982, in La Logique des images, L’Arche, 1990)

L'État des choses (Der Stand der Dinge)
République fédérale d’Allemagne, 1982, 2h01, noir et blanc, format 1.66

Réalisation Wim Wenders
Scénario 
Wim Wenders, Robert Kramer
Photo Henri Alekan, Fred Murphy
Musique Jürgen Knieper
Montage Barbara von Weitershausen, Peter Przygodda
Costumes & maquillage Maria Gonzaga
Production Wim Wenders, Chris Sievernich, Road Movies Filmproduktion, Wim Wenders Produktion, Madragoa, Pro-ject Filmproduktion im Verlag der Autoren, en association avec ZDF

Interprètes Patrick Bauchau (Friedrich, le réalisateur), Paul Getty III (Dennis, le scénariste), Viva Auder (Kate, la scripte), Samuel Fuller (Joe, le directeur de la photo), Artur Semedo (le directeur de production), Francisco Baiao (l’ingénieur du son), Robert Kramer (l’opérateur), Isabelle Weingarten (Anna), Rebecca Pauly (Joan), Jeffrey Kime (Mark), Geoffrey Carey (Robert), Camilla Mora (Julia), Alexandra Auder (Jane), Allen Goorwitz (Gordon, le producteur), Roger Corman (l’avocat), Monty Bane (Herbert), Janet Rasak (Karen), Judy Mooradian (la serveuse)

Présentation à la Mostra de Venise
4 septembre 1982
Sortie en France 20 octobre 1982
Sortie en République fédérale d’Allemagne 27 octobre 1982

Distributeur Les Films du Losange
Restauration 4K par la Fondation Wim Wenders avec le soutien du FFA-German Federal Film Board.


 

Séances
Icone Billet 17ACHAT ma 17 14h  - UGC Confluence
Icone Billet 17ACHAT me 18 11h15 - UGC Confluence
En présence d'Irène Jacob
Icone Billet 17ACHAT je 19 17h15 - Cinéma Opéra
En présence d'Eric Guirado

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