Du jour au lendemain, Nathalie Pêcheux (Karin Viard), professeure de lettres divorcée, passe de mère attentionnée à jalouse maladive. Sa première cible est Mathilde (Dara Tombroff), sa ravissante fille de 18 ans, danseuse classique, mais son champ d'action s'étend bientôt à sa meilleure amie (Anne Dorval), à sa collègue trop ambitieuse (Anaïs Demoustier), voire à son voisinage...
C’est expressément pour Karin Viard que les frères Foenkinos, David, romancier à succès, et Stéphane, ancien directeur de casting, ont écrit ensemble leur deuxième long métrage, qu’ils coréalisent également. Le singulier portrait d’une femme qui se plaint que le bonheur des autres « lui saute au visage », comme elle l’explique à son médecin. Et, en premier lieu, la beauté et la grâce de sa fille, au moment où elle même se sent vieillir… « C’est finalement assez tabou d’envier les autres, de ne pas le supporter parce que leur vie vous paraît meilleure, plus épanouie, expliquent les frères Foenkinos. Et c’est d’autant plus interdit quand il s’agit de vos propres enfants. Cet aspect sulfureux nous attirait fortement. Est-ce une comédie ? Un drame ? Disons que c’est la crise d’une femme avec des situations totalement risibles, et d’autres graves ou désespérées. Nous aimons quand le ton oscille sans cesse entre la comédie et le portrait intime. »
Le film affiche une férocité que n’auraient pas reniée les cinéastes de la comédie "à l’italienne" et ce ton singulier dans le cinéma français est merveilleusement servi par la comédienne principale, qui joue de l’empathie qu’elle suscite auprès des spectateurs pour rendre ambigu son personnage : « J’ai immédiatement été tentée par le rôle de Nathalie. On nous raconte souvent des histoires de femmes qui abordent la cinquantaine en ayant envie de coucher avec des hommes plus jeunes, ou tout simplement au bout du rouleau. Ici c’est un personnage complexe, comme je les aime, qui n’est pas doté d’une seule couleur. C’est une femme traversée par des choix, des situations qui lui échappent, qui peut être épouvantable mais qu’on aime, parce qu’elle est drôle, humaine » (Karin Viard). Sa prestation lui vaudra sa onzième nomination aux César.« Jalouse aime à subtilement travailler ses aspects de fable, et Karin Viard de se donner des airs de sorcière qui siéent parfaitement à son identité d’actrice. » (Murielle Joudet, Le Monde, 8 novembre 2017)
Jalouse
France, 2017, 1h47, couleurs, format 1.85
Réalisation & scénario David et Stéphane Foenkinos
Photo Guillaume Deffontaines
Musique Paul-Marie Barbier, Julien Grunberg ; John Coltrane, Pyotr Ilyich Tchaikovsky
Montage Virginie Bruant
Décors Marie Cheminal
Costumes Emmanuelle Youchnovski
Production Éric et Nicolas Altmayer, Mandarin films
Interprètes Karin Viard (Nathalie), Dara Tombroff (Mathilde), Anne Dorval (Sophie), Thibault de Montalembert (Jean-Pierre), Bruno Todeschini (Sébastien), Anaïs Demoustier (Mélanie)
Présentation au Festival d’Angoulême 26 août 2017
Sortie en France 8 novembre 2017.
Distributeur Tamasa
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