Cendrillon est martyrisée depuis la mort de son père par sa belle-mère et ses deux demi-sœurs, Javotte et Anastasie. Elle est chargée de toutes les corvées de la maison. Un jour, le roi organise un bal en l’honneur du prince, où il convie toutes les jeunes filles du royaume. Cendrillon ne peut y aller, car elle n’a pas eu le temps de se confectionner une robe. Mais sa marraine la bonne fée lui vient en aide.
En 1941, dès l’entrée en guerre des États-Unis après l’attaque de Pearl Harbor, Walt Disney Productions devient un acteur-clé de la propagande gouvernementale. Il se consacre à la réalisation, d’une part, de courts métrages incitant à participer à l’effort de guerre, glorifiant l’armée américaine, diabolisant l’ennemi et ridiculisant Hitler, d’autre part, de courts métrages didactiques à destination des soldats. Une partie des studios est réquisitionnée pendant plusieurs mois afin d’abriter une unité antiaérienne.
En 1950, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et huit ans après son dernier long métrage animé, Walt Disney sort Cendrillon. Adapté d’un conte de Charles Perrault – à l’image de Blanche-Neige, réalisé treize ans plus tôt – Cendrillon met en scène la plus emblématique des princesses Disney. Mais bien plus remarquables que cette jeune femme à la robe de bal scintillante, sont les personnages secondaires et les délectables méchants : la fée marraine, les souris Jac et Gus, le chat Lucifer, l’ignoble marâtre… « Disney a voulu Cendrillon blonde, fraîche et jeune, mais en définitive assez joliment banale. Pour employer le jargon à la mode, elle manque de présence. Vous diriez une cover-girl pour magazines de poupées, pas une créature de chair et de sang. De même son prince prendrait naturellement place dans la parade des soldats de bois. […] Au contraire le peuple des souris est pittoresque, et nous retrouvons des expressions humaines dans leurs grimaces continuelles. Le cheval aussi est de mes intimes, et le chat Lucifer m'a déjà griffé, redoutable cousin du gentil Figaro – pourquoi tous les matous de dessins animés ou presque entretiennent-ils avec Belzébuth d'inquiétantes relations ? Les deux demi-sœurs de Cendrillon et sa belle-mère rappellent un peu les unes Olive de Fleischer, la dernière, la reine sorcière de Blanche-Neige. » (Henry Magnan, Le Monde, 24-25 décembre 1950)
Triomphe immédiat, le film sauvera de la banqueroute les studios Disney, qui entreront alors dans une période faste.
Cendrillon (Cinderella)
États-Unis, 1950, 1h18, couleurs, format 1.37
Réalisation Clyde Geronimi, Wilfred Jackson, Hamilton Luske
Scénario Kenneth Anderson, Homer Brightman, Winston Hibler, William Peet, Erdman Penner, Ted Sears, Harry Reeves, Joe Rinaldi, d’après le conte Cendrillon ou la Petite Pantoufle de verre de Charles Perrault
Animation Eric Larson, Marc Davis, Milt Kahl, Frank Thomas, Ward Kimball, Wolfgang Reitherman, Ollie Johnston, John Lounsbery, Les Clark, Norm Ferguson
Musique Paul J. Smith, Oliver Wallace ; Mack David, Jerry Livingston, Al Hoffman
Montage Donald Halliday
Production Walt Disney, Walt Disney Productions
Sortie aux États-Unis 4 mars 1950
Sortie en France 22 décembre 1950
Distributeur The Walt Disney Company France
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