Un bord de mer en Bretagne : Anna (Jane Birkin), 50 ans, anglaise, emménage dans sa nouvelle maison. Les pièces sont envahies de « boxes », cartons de déménagement qui renferment mille objets, mille souvenirs. Lorsqu’elle les ouvre, apparaissent ceux qui ont compté dans sa vie. Ses parents bien sûr, mais aussi ses enfants et leurs pères, les morts et les vivants. À cette période de sa vie, où le temps court de façon vertigineuse, Anna prend son élan pour affronter le passé, en essayant de se projeter dans l’avenir… Et croire encore en l’amour ?
Premier film de Jane Birkin pour le cinéma — elle avait déjà réalisé Oh, pardon ! Tu dormais... (1992) pour la télévision —, Boxes est une histoire douce-amère, en forme de récit autobiographique. La réalisatrice écrit le scénario peu après la mort de son père, alors qu’elle emménage dans une nouvelle maison en Bretagne. Elle raconte dans son film cette période, teintée d’un sentiment de désarroi, d’une forme de panique : « Je voulais écrire un film sur la crise d’une femme de 45-50 ans et de cette vertigineuse terreur : à quoi être utile quand on cesse de pouvoir avoir des enfants ? Qu’est-ce qui va se passer ? Comment ça va se passer ? Est-ce que quelqu’un m’aimerait si je n’avais pas cet encombrant passé ? C’était une grande question pour moi. »
Avec ce film tendre, vif et truffé d’un humour tout britannique, Jane Birkin recompose une famille fictive (Lou Doillon exceptée), où se croisent Geraldine Chaplin, Michel Piccoli, John Hurt, Maurice Bénichou, Tchéky Karyo, Annie Girardot et la toute jeune Adèle Exarchopoulos à ses débuts. Les morts et les vivants se rencontrent, convoqués par le souvenir. Entre déclarations d’amour et règlements de compte, regrets et remords, la cinéaste raconte sa propre histoire.
« Entre qui veut, qui peut, dans sa maison de celluloïd ouverte à tous les vents de souvenir et d’avenir. Elle s’expose en effet, aux regards, aux reproches, aux questions, aux bagarres. Mais pas avec un narcissisme conquérant, ni avec un égotisme d’esthète. Elle y met une sincérité désordonnée, ouvrant les tiroirs, les boîtes, sortant les affaires, remuant les papiers, pour trouver ce petit satisfecit dont elle a besoin pour calmer son anxiété. “Ça va.” Deux mots légers, glissants, comme un refrain de berceuse. » (Jane Birkin, Le Monde, 6 juin 2007)
Boxes
France, 2007, 1h44, couleurs, format 1.66
Réalisation & scénario Jane Birkin
Photo François Catonné
Musique Frank Eulry
Montage Marie-Josée Audiard
Décors Raymond Sarti
Costumes Mic Cheminal
Production Emmanuel Giraud, Les Films de la Croisade
Interprètes Geraldine Chaplin (Maman), Michel Piccoli (Papa), Jane Birkin (Anna), Natacha Régnier (Fanny), Lou Doillon (Camille), Adèle Exarchopoulos (Lilly), John Hurt (le père de Fanny), Maurice Bénichou (Max), Tchéky Karyo (Jean), Annie Girardot (Joséphine), Serge Lafaurie (Grand-père), Jacques Baratier (le petit veuf)
Présentation au Festival de Cannes 21 mai 2007
Sortie en France 6 juin 2007
Distributeur Pyramide Distribution
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