Billetterie

Beau travail

de Claire Denis , France , 1999

Prix Lumière : Wim Wenders / Carte blanche à Wim Wenders

Un groupe de légionnaires dans une base militaire française, quelque part dans le golfe de Djibouti. Le commandant Forestier (Michel Subor) est admiré de ses hommes. Une nouvelle recrue, Sentain (Grégoire Colin), attire l’attention du commandant : il est charismatique, courageux, héroïque. L’adjudant Galoup (Denis Lavant) est alors pris d’une féroce jalousie pour Sentain, une haine mêlée d’attirance.

BEAU TRAVAIL 1999 03 


« De l’or dans les hauteurs / Et de l’or dans le val / La convoitise au cœur / Pour le Ciel nulle part / Pour l’homme nul bonheur. » (Herman Melville, De l’or dans les hauteurs) Ce poème, ainsi que Marche de nuit, est fondateur dans l’écriture de Beau travail. Initié par Pierre Chevalier, responsable de la fiction Arte, pour sa collection Terres étrangères, le film est diffusé à la télévision avant de connaître une sortie cinéma.

Pour ce film, qu’elle tourne à Djibouti, Claire Denis – qui fut l’assistante de Wim Wenders sur Paris, Texas et Les Ailes du désir – retrouve son scénariste attitré Jean-Pol Fargeau, avec qui elle avait débuté en 1988 avec Chocolat, ainsi que sa chef opératrice Agnès Godard, qui, filmant les hommes dans des paysages exceptionnels, obtient le César de la meilleure photographie. « Nous avons signé un pacte tacite pour une même priorité : inscrire soigneusement les corps et les visages dans l’espace… » (Claire Denis)

Elle transpose le récit, inspiré de Billy Budd de Melville, de la marine de guerre anglaise de la fin du XVIIe siècle à la Légion étrangère en poste à Djibouti. « Pour traduire cette harmonie totale entre les hommes, les cordages, la mer, le vent, j’ai pensé à un corps d’élite dans le désert. » (Claire Denis). Le titre est une référence à l’écrivain, qui utilisa l’expression « du beau travail » dans l’un de ses derniers textes, et au film de William A. Wellman, Beau Geste (1939), qui a rendu la Légion mythique aux yeux du public américain.

Dans ce récit de la vie de l’ex-légionnaire Galoup, il s’agit presque d’une histoire sans parole, une narration plastique qui s’exprime par le regard, le silence et la danse, chorégraphiée par Bernardo Montet sur la musique de l’opéra Billy Budd de Benjamin Britten.

Beau travail
France, 1999, 1h33, couleurs, format 1.66

Réalisation Claire Denis
Scénario Claire Denis, Jean-Pol Fargeau, d’après Billy Budd, marin, d’Herman Melville
Photo Agnès Godard
Musique Eran Tzur
Chorégraphie Bernardo Montet
Montage Nelly Quettier
Décors Arnaud de Moleron
Costumes Judy Shrewsbury
Production Jérôme Minet, La Sept Arte

Interprètes Denis Lavant (Galoup), Michel Subor (Bruno Forestier), Grégoire Molin (Gilles Sentain), Marta Tafesse Kassa (la jeune femme), Le peloton : Richard Courcet, Nicolas Duvauchelle, Adiatou Massudi, Michael Ravovski, Dan Herzberg, Giuseppe Molino, Gianfranco Poddighe, Marc Veh, Thong-Duy Nguyen, Jean-Yves Vivet, Bernardo Montet, Dimitri Tsiapkinis, Djamel Zemali, Abdlekader Bouti  

Présentation à la Mostra de Venise 4 septembre 1999
Sortie en France 3 mai 2000

 

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