à Lumière

Posté le 17.10.2023

Séastien Durand, expert Disney, présentant la séance du centenaire du studio

En 1935, Walt Disney a rencontré son dieu vivant, Louis Lumière. Il était passionné par les appareils de projection anciens et les collectionnait. Lorsqu'ils se sont rencontrés, Louis Lumière l'a invité à découvrir ses premiers essais de cinéma en relief, de cinéma stéréoscopique. Walt Disney les utilisera vingt plus tard en réalisant des films en 3D. Cette rencontre a beaucoup compté".

"On fête le 100^e anniversaire aujourd'hui même, mais en réalité Disney en était déjà à son troisième studio lorsqu'il a fondé celui qui porte encore son nom aujourd'hui. Il était très jeune. Il avait tout juste vingt ans. Il avait lancé son premier studio pour réaliser des publicités. Mais ça n'avait duré qu'un mois. Il ne s'est pas découragé et il a créé un autre studio avec lequel il a notamment réalisé des "Rigologrammes" (Les Laugh-O-gram, en Anglais), des adaptations rigolotes de contes, comme Le Chat Botté, Le Petit chaperon rouge, ou encore Cendrillon. Mais une fois de plus, cela ne fonctionnera pas. Le troisième essai sera le bon. En 1923, il s'associera avec son frère et ils fonderont le Disney Brothers Cartoon Studio, qui deviendra aujourd'hui la Walt Disney Compagny. L'animation de Disney en 1922 était très primitive, compte-tenu de nos critères d'aujourd'hui, mais elle comportait déjà des choses très intéressantes. La qualité de ces films est assez faible car la pellicule de restauration était dans un état très sommaire. Mais c'est un peu le Lascaux de chez Disney, la préhistoire du studio, avant l'histoire qui s'écrit encore aujourd'hui".

Bruce Weber présentant Let’s get lost

"Si Chet Baker était là, il s'installerait probablement à une place un peu au-dessus des premiers rangs. Il reviendrait d'une de ces nombreuses promenades fétiches. Vous ne pouvez pas imaginer ce que je ressens désormais, alors que le temps a passé et que j'ai vieilli. Je suis triste qu'il ne soit pas là, ici avec nous. Il me manque beaucoup. Ce sont des heures difficiles pour célébrer le cinéma, compte-tenu de tout ce qui se passe dans le monde. Mais pour moi, la musique, la peinture et les films amènent tant de joie... c'est quelque chose d'important à garder au fond de son cœur. Je suis très flatté d'être ici, quel festival magnifique ! Vous ne pouvez pas imaginer ce qu'un tel événement peut représenter pour un cinéaste, et de se sentir ici chez soi.

J'ai réalisé ce film il y a une paire d'années maintenant. J'avais l'impression de me noyer dans une piscine vidée de son eau. C'est la sensation qui m'envahit à chaque fois que je débute un film. C'est un sentiment très inconfortable. Je n'aurais jamais pu faire ce documentaire sans l'aide de ma femme et productrice, Nan Bush, qui est ici avec nous. Faire un film, c'est un sport collectif. Je me sentais probablement trop seul lorsque je prenais des photos".

© Léa Rener